Saison des pluies 2024-2025 en Namibie : Une année d’eau et d’espoir

La saison des pluies 2024-2025 en Namibie a surpris par son abondance exceptionnelle. Après plusieurs années marquées par des sécheresses récurrentes, le retour massif des précipitations a transformé le paysage, revitalisé les terres agricoles et rechargé les barrages stratégiques du pays.

Mais que signifie réellement cette année pluvieuse pour les voyageurs, les agriculteurs et les amoureux de la nature ? Et quelles sont les conséquences à long terme de cette saison humide pour l’écosystème fragile de la Namibie ?

Une saison pluvieuse exceptionnelle en Namibie

Selon les données du Centre de Prévision Climatique, la Namibie a reçu des précipitations bien au-dessus de la moyenne, notamment entre janvier et mars 2025. Ces fortes pluies, en partie liées au phénomène climatique La Niña, ont touché l’ensemble du territoire, avec une concentration plus marquée dans le centre et le sud-ouest du pays.

Des chiffres qui parlent :

• Le barrage de Hardap (près de Mariental) est passé de 22 % à 27,6 % de capacité en l’espace de quelques semaines.

• Le barrage de Naute, essentiel pour la région de Keetmanshoop, a atteint plus de 50 % de sa capacité, un chiffre en forte hausse.

Ces niveaux sont parmi les meilleurs enregistrés depuis plusieurs années.

Un impact direct sur l’agriculture et la sécurité alimentaire

Après plusieurs saisons agricoles incertaines, les précipitations abondantes offrent un soulagement bienvenu aux agriculteurs.

Effets positifs constatés :

• Reprise des cultures vivrières (maïs, millet, légumes), surtout dans les régions du nord.

• Amélioration des pâturages, bénéfique pour les éleveurs de bétail.

• Réduction des importations alimentaires, grâce à une production nationale en hausse.

Le gouvernement prévoit une croissance significative du secteur agricole pour 2025, avec un retour à l’emploi saisonnier et une dynamique économique retrouvée dans les zones rurales.

Des paysages transformés, un appel au voyage

Pour les voyageurs, cette saison des pluies a métamorphosé les paysages désertiques de la Namibie.

Ce qu'on peut observer :

• Le désert du Namib en fleur, un phénomène rare et spectaculaire.

• Des rivières saisonnières comme la Kuiseb ou la Ugab qui reprennent vie.

• Des animaux en pleine activité, notamment dans le parc national d’Etosha, où les points d’eau naturels attirent des concentrations impressionnantes de faune.

La Namibie, habituellement sèche et ocre, se pare de vert et de vie : une occasion unique pour les photographes, les naturalistes et les amateurs de grands espaces.

Des risques à surveiller malgré les bienfaits

Si cette année pluvieuse est globalement perçue comme une bénédiction, elle comporte également des risques hydrologiques à ne pas négliger :

• Inondations locales dans certaines zones vulnérables, notamment dans la bande de Caprivi et au sud de Windhoek.

• Érosion des sols dans les zones agricoles à forte pente.

• Propagation de maladies liées à l’eau stagnante, comme le paludisme ou la bilharziose.

Les autorités ont renforcé la surveillance et lancé des campagnes de sensibilisation pour aider les communautés à mieux gérer cette situation.

Un tournant écologique et économique ?

Cette saison des pluies abondante peut-elle marquer le début d’un nouveau cycle pour la Namibie ?

Certains experts estiment qu’une gestion durable de cette eau — via la construction de réservoirs, la modernisation de l’irrigation et l’intégration dans les politiques climatiques — pourrait permettre au pays :

• De renforcer sa résilience face aux futures sécheresses,

• D’améliorer sa sécurité hydrique,

• Et de soutenir une croissance verte basée sur l’agriculture et l’écotourisme.

Conclusion : Une Namibie en pleine renaissance hydrique

La saison des pluies 2024-2025 restera dans les mémoires comme un tournant positif après des années de stress climatique. Entre réservoirs qui débordent, campagnes verdoyantes et animaux en fête, la Namibie se réinvente sous un nouveau jour.

C’est le moment idéal pour explorer ses trésors naturels — ou pour repenser durablement notre rapport à l’eau dans un monde où chaque goutte compte.